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Lecture : Henri Troyat
« On ne peut que donner deux choses à ses enfants :
des racines et des ailes. »
Proverbe juif
J’ai longtemps hésité entre : Gaston Lagaffe et Henry Troyat !!!
Le challenge de Philippe« lire sous la contrainte »
m’a placée dans une situation quasi Cornélienne !
« Aliocha »
un roman d’Henri Troyat publié en 1991.Un récit en grande partie biographique.
1924 .Avec grande délicatesse Troyat nous immerge dans le quotidien d’une famille d’émigrés russes : les Pavlovitch Krapivine. Une famille au passé prestigieux. Hélène et Georges, les parents d’ Aliocha, « Alexis », ont leurs racines en Russie.
Maman d’Aliocha : « Ah ! retourner chez soi ! murmura sa mère. Entendre de nouveau parler russe dans la rue, dans les magasins, fouler le sol qui vous a vu naître, respirer l’air de nos campagnes….. »
Aliocha, lui est un adolescent de quatorze ans et demi, élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, tout comme Troyat l’a été.Il rejette avec toute la fouge de son âge cette culture russe qu’il considère comme un frein à son intégration. Il se montre maladroit, blessant, rejetant avec ardeur cette « envahissante » culture russe. Au risque de blesser ses parents qui l’ aiment tant. Pourquoi vivre dans ce culte du passé ?
Maman d’Aliocha : « Tu vois, moi, quand j’ai du souci, un accès de tristesse, je lis quelques vers de Pouchkine et ça passe »
Il voudrait hurler, que lui , vit au présent. Sa vie à lui, c’est : Ingres, Rembrant… Vigny, Racine, Molière, Balzac, Hugo….
Aliocha : « Qu’avait-il à faire d’un Pouchkine, d’un Lermontov, d’un Tolstoï….. »
Mais voilà, il y a Thierry Gozelin, ce précieux ami ’ français pur laine’. Thierry est infirme. L’amour de la littérature et de l’art sera un trait d’union entre eux. Une amitié comme on rêve d’en connaître. Un « partage-échange » d’idées, de projets, de secrets….. À petits pas, presque avec tendresse, il conduira Aliocha sur le chemin de la paix intérieure et lui fera comprendre que ses racines russes sont un enviable trésor à préserver. Aliocha finira par comprendre que cette différence est, en effet, une véritable richesse à protéger.
Troyat n’élude aucun sujet lié à l’immigration. Les mots sont rudes, cruels, ils sont « la vie ».
Le conciergeà l’attention d’Aliocha : « sale petit étranger »
Un roman d’une richesse remarquable.
On flotte dans l’esprit de ces personnages attachants, on est aussi le « lecteur-spectateur » celui qui s’interroge….
Un livre ’mince’, deux cent pages à peine, dans lequel on se glisse avec plaisir !
Un livre aux regards multiples !
Un livre à lire ou relire à mettre dans toutes les mains !
Un livre à méditer….le soir au coin du feu !
Merci à Toi, Philippe car du coup j’ai relu avec un grand plaisir mon « Gastounet » !
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Commentaires
1jill billDimanche 11 Novembre 2012 à 13:52Bonjour Messire Merlin ! J'aime ce proverbe juif... Je n'ai lu ce Troyat mais tu nous le présentes si bien que... Merci... Bel après-midi de la part de jill, bisesRépondreCoucou messire & Co,
Tu me donnes furieusement envie de lire ce bouquin ! J'attache beaucoup d'importance aux racines, les miennes sont très profondes, et je fais mien ce proverbe si vrai !
Gros bisous, un câlin à Messire Merlin
AlbiréoCoucou Sylviane,
J'adore cette photo, toujours attendrissant un petit caneton , et j'aime ce proverbe tellement, mais alors tellement vrai !!!!!
J'au cru comprendre que tout ne tournait pas parfaitement bien pour toi en ce moment, et j'espère que ce n'est pas trop grave, que ce ne sont pas de gros soucis.
Je t'envoie de gros bisous et des papouilles à Messire.
Si tu en as envie, tu sais ou trouver ma boite mail ;-)
Re bisousBonsoir, et pendant ce temps là le caneton est bien seul et n'a même pas de quoi lire...!!!!
Bonne soiréele caneton pourrait lire sous la contrainte "Le vilain petit canard " d'Andersen :-) j'aime bien aussi lire Gaston Lagaffe , on a des points communs .
Bonne soirée Sylviane Bise (:-*Merci pour ta participation.
J'ai lu quelques Troyat mais pas celui-là, je ne crois pas.
Bonne semaine à vous deux.Un petit coucou pour vous souhaiter une bonne soirée - à bientôtles racines sont difficiles à remplacer par des ailes.....
mais la nostalgie d'un pays et d'une vie est éternelle.....
bonne soirée à vous deux>
bisessssssssssssssssss
claudeMa chère Sylviane,
Tu me donnes très envie de lire ce livre. La notion de "racines" est très importante pour moi et tu parles fort bien de cet ouvrage peuplé de personnages forts et très attachants.
La photo du caneton est fabuleuse, je l'adore et je pourrai la contempler maintes et maintes fois.
J'espère que mes chers enfants des bois vont bien. Je vous embrasse très affectueusement
CendrineCoucou Notre Douce Fée Cendrine! Comment vas-tu?.... Ce livre est une beauté! L'écritre de Troyat est tellement élégante que tu arrives à la fin sans même te rendre compte. J'ai les yeux très fragiles alors les livres courts j'aime...Tes messages nous touchent beaucoup. Toujours délicats, ils nous accompagnent, le soir avant d'aller au dodo! Messire Merlin est un crapouillot, il vole les boules de saindoux de mes oiseaux! Un vorace odieux! On t'embrasse très très fort! On t'envoie des nuages de bisous! A tout bientôt Notre Douce Fée Plume et prends bien soin de Toi!
J'ai lu beaucoup de romaans d'Henri Troyat, un de mes auteurs prférés mais pas celui-ci. Merci pour cette belle découverte et bisousJ'adore la citation... en dessus du caneton !!! Oups je suis très Gaston Lagaffe en lecture.... Mauvais point pour moi !!! Bises de jill Messire Merlin
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