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    "A vos bassines citoyens et citoyennes"

     

    La Pyrale du buis, Cydalima perspectalis et chenilles

    'Des nouvelles du jardin de Messire Merlin.'

     

    Une prolifération inquiétante! 

     Les papillons pyrales ont quasiment disparu du jardin de Messire Merlin après l'avoir quasiment envahi : lavandes, romarins, chênes, arbres à papillons....ils étaient partout.

    Les deux pièges papillons pyrales 'maison' : conteneurs transparents,  remplis d'eau et de liquide vaisselle, sous lesquels nous avons installé une lampe ont été très, très efficaces!

    Nombreux ont été les papillons piégés.

    Ma seule angoisse était de 'piéger'  nos insectes nocturnes déjà si rares!

    Mais aucun n'a été pris!!!

    La logique du papillon attiré par la lumière est encore une fois  vérifiée.

    Quelques rares chenilles ont déjà fait leurs apparitions dans la haie de buis d'un voisin.

    La chenille est  facilement reconnaissable : son corps est vert, marqué de stries noires et de points noirs, sa tête est entièrement noire.

    Elle mesure 35 à 40 mm dans son dernier stade. 

    La chenille de la pyrale du buis peut être manipulée sans risque, elle ne porte pas comme certaines chenilles des poils urticants pour se protéger, voilà quand même une bonne nouvelle!

    Les buis ont donc fait l'objet d'une pulvérisation produit BIO pour éviter de  les voir, comme l'année précédente,

    défeuillés par ces chenilles voraces!  puis inévitablement 'mourir' après deux, voire trois attaques successives.

    La volonté de survie des végétaux est forte mais elle a ses limites.

    Attention, l' insecticide bio :   biopyrale du buis au Bacillus Thuringiensis, doit être préparée avec de l'eau de pluie, le chlore détruisant ses propriétés.

    De plus, il a l' inconvénient de  détruire les chenilles de toutes les espèces de papillons présentes sur le buis,  mais pas que......

     Bio = sans risque ?

    Après recherche, le  Bacillus thuringiensis , souvent abrégé en Bt, est une espèce de bactérie qui ne serait pas sans danger pour l'homme! 

    Courage fuyons et laissons tomber semble me hurler Messire Merlin!!

    Ces chenilles défoliatrices n'auront pas ma peau!! 

    Les recettes de grands mères semblent être efficaces  et inoffensives pour l'homme .

    En effet, il faut être conscient que les produits sanitaires "bio" ne le sont quand même pas tout à fait.

     Le savon noir dessécherait les chenilles voilà une recette qui a, semble-t-il,  fait ses preuves.

    Voici une des nombreuses recettes proposée sur le Net mais je ne l'ai pas testée encore personnellement.

    Délayer 2 cuilleres à soupe de savon noir dans 5 litres d’eau et pulvériser les buis si on constate qu’ils sont envahis.

     Appliquer ce traitement à 3 reprises, à 15 jours d’intervalle, les chenilles de la pyrale devraient disparaître.

    Autres techniques qui paraissent avoir fait leurs preuves :  purin d'ortie ou de prêle  sur toutes les parties aériennes dès la fin du printemps.

    Les recettes sont légion sur Internet.

    L'invasion massive du papillon  pyrale laisse présager une véritable catastrophe pour notre flore lotoise .

    J'ai pu observer que la pyrale a sévi de jour comme de nuit

    Seules les très  fortes températures de la mi journée on fait baisser sa fréquentation!

    La Pyrale butine à tout va au détriment de nos abeilles et autres insectes,

      Les récoltes de miel de lavandes, de tilleuls .... sont 'réellement' menacées.

    C'est un papillon particulièrement robuste et dodu!  

    Le papillon n'a pour l'heure que peu de prédateurs :  geais de chênes, les mésanges, les moineaux. 

    La Nature saura  se défendre mais il lui faut d'abord 'apprendre' à connaître ces nouveaux 'ravageurs' venus d'Asie!

    Un espoir semble se dessiner. Identifié depuis 2016 par une entreprise française, Biotop, le trichotop buxus est une guêpe microscopique qui doit impérativement être mise en contact avec la pyrale du

    buis au stade larvaire, dès le stade de reproduction du papillon. Pas simple l'histoire.

    Efficace sur des petits espaces, cette solution continue d’évoluer et pourrait probablement être diffusée sur de grandes échelles dans un futur proche.

    Voilà peut-être un prédateur !

    La pyrale du buis, Cydalima perspectalis, CrambidaeOriginaire  d’Asie Orientale, a été signalée en Europe en Allemagne en 2007 dans la région de Bâle.

    En France, elle a été pour la er fois signalée en 2008 dans la région Alsacienne.

    En attendant,  les spécialistes misent encore sur "quatre ou cinq années catastrophiques".

    Une femelle pond en moyenne 800 œufs à chaque fois, la population peut donc exploser en peu de temps  et mettre à mal la végétation.

    Végétation déjà bien maigrelette en raison des fortes chaleurs. 

    Je ne peux que regretter le manque d'information des mairies devant ce réel  'danger'.

    On pourrait "réduire" les risques de voir nos forêts, nos jardins, ..... ravagés si on s'y mettait Tous un peu.

     Même si vous ne voyez plus de chenilles sur vos buis, ne vous croyez pas à l’abri : plusieurs générations de papillons se succèdent au cours de l’été et jusqu’en septembre.

    Dans son aire d’origine, la pyrale fait 2-3 générations/an, allant jusqu’à 5 générations qui se chevauchent.

    L’hypothèse, issue des observations de terrain, selon laquelle jusque 3 voir 4 générations se développeraient en France semble donc cohérente.

    Le mal est là et bien là mais on peu l'affaiblir......Ne baissons pas les bras.

    Certes le combat est inégal face aux myriades de papillons parasites mais ne devons nous pas le tenter?

    C'est un fléau qui nous concerne Tous!

    Si le combat n'est pas gagné.... il n'est pas perdu!

    Le jardin de Messire Merlin est un jardin LPO, un Bonheur.... les oiseaux sont nombreux.

    Donc je vais 'appâter' les oiseaux en plaçant une 'mangeoire vide ou peu garnie' avec baignoire à proximité de la haie de buis

    et

    voir si la Nature peut 'sans pesticide ou autre' se débrouiller!

    Je pense sincèrement que l'homme à force de jouer aux apprentis sorciers va Tous nous tuer joyeusement!

     

    Le coin des P'tits curieux :

    A lire     :  la Pyrale

    Sources  : Maxime Guérin     

                    GUERIN M., 2015. SaveBuxus, Volet Pyrale -Suivi de la biologie : Compte-rendu 2014. Plante & Cité, Angers, 8 p

                    Jardiner Malin

                    Wikipédia : Le  Bacillus thuringiensis

                    Alerte-environnement :   Bioinsecticides : à utiliser avec prudence !

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  •  Observation : Cahors, juin 2018, jardin de Messire Merlin.

     

    'Le Demi-diable ou Centrote cornu ou encore Cigale épineuse'

    Ordre : Hémiptères, Homoptères
     Famille : Membracidés 

    Une allure bien insolite pour ce minuscule insecte ici :   5mm

    donc pas de quoi avoir peur!

     Inutile de grimper aux rideaux!

     

    Le "demi-diable", Centrotus cornutus,"Cigale épineuse"

     

    "Détail de ces insectes à l'allure étrange"

    Les ailes ne sont pas sans rappeler celles des cigales.

      

    Le "demi-diable", Centrotus cornutus,"Cigale épineuse"

    Le "demi-diable", Centrotus cornutus,"Cigale épineuse"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ces "cigales bossues"  vadrouillent incognito dans toutes types de végétation : ronces, iris, bois......

    Un petit diable peut en cacher un autre!

    Elles excellent dans l'art de passer inaperçues.

    Ce sont toutes des sauteuses remarquables.

    Le "demi-diable", Centrotus cornutus,"Cigale épineuse"  

    " Larves et adultes se nourrissent en piquant les plantes pour prélever leur sève."

     Ici,  sur les rosiers

     

      

     

    Le coin des P'tits curieux:

    - Sources : aramel. free  

    - Ce petit insecte se reconnait facilement à la forme de son pronotum avec 2 cornes près de la tête

      et son étirement vers les ailes en formant une excroissance ondulée s'épaississant vers le centre.

     - Membracide ou membracidé  vient d’un mot grec : membrax qui signifie cigale! 

      Ils appartiennent effectivement à la même famille  tout comme les cicadelles. 

    - Il existe une version verte : le Membracide-bison,  Stictocephala bisonia 

    Les œufs sont déposés dans ou sur les tiges et recouverts d'une substance cireuse.

     

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  • Observation : juin 2018- Cahors- Jardin de Messire Merlin 

     

    Ce matin, le soleil brille, les massifs de fleurs éclatent de-ci, de-là....récompensant vos positions à quatre pattes et vos multiples agenouillements pieux. 

    Vous arpentez paisiblement dans votre Éden une tasse de café à la main

    et soudain

    horreur ils sont pratiquement tous habités par de  petits coléoptères velus,  noirs et ponctués de petits points blanc!

     

     

    Le drap mortuaire,  Oxtythyrea funesta

    Le drap mortuaire,  Oxtythyrea funesta

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Votre mine radieuse et votre bonne humeur s 'évaporent.

    Vous vous approchez de plus près, le constat est sans appel : pétales ravagées!

    Ils sont partout : rosiers, pyracantha, iris, pivoines, cistes , églantiers, roses, renoncules, orchidées.....de véritables vampires de pétales!

    En plus ils font des galipettes pour assurer la pérennité de l'espèce, des sans gène!

    Ils vous narguent les bougres dans les Lilas!

     

    Le drap mortuaire,  Oxtythyrea funesta

    Le drap mortuaire,  Oxtythyrea funesta

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous filez sur la 'toile' pour identifier cet étrange insecte et là vous découvrez son nom macabre : Le drap mortuaire!

    Votre journée est foutue et le jardin avec.

    Ça, c'est la version catastrophe......

     Certes vos pétales ressemblent à de la dentelle après leur passage.

    Mais ces cétoines 'voraces' sont aussi  des coléoptères pollinisateurs.

     Ils  apportent les grains de pollen de fleur en fleur les fécondant.

    On peut, lorsqu'ils deviennent trop envahissants, s'en débarrasser en secouant les fleurs .... pour réduire les dégâts ....

    Ici, on le laisse vadrouiller....  

     

     

     

     

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  • Cardinal rouge, Pyrochroa serraticornis 2017

     

    Cardinal rouge, Pyrochroa serraticorni

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  • 'Anthidie cotonnière ou Abeille cotonnière'

    Anthidium manicatum.

     

    Hyménoptères,  Mégachilidé

     

    L’Anthidie cotonnière

    est une petite abeille sauvage1 commune très facilement identifiable dans sa robe noire rayée de jaune.

     

    L'Anthidium,  l’Anthidie

     

    'Abeille cotonnière sur oreilles d'ours'

     

     

    L'Anthidium,  l’Anthidie

     

    '….en moins de deux minutes la boule de coton 2 prend forme.'

     

    L'Anthidium,  l’Anthidie

     

    'feuilles d'épiaire de Byzance 3 appelées aussi  épiaire laineuse

    plus communément connu sous le nom

    d'oreilles d'ours ou encore oreilles de lapin'

     

     

    Le coin des P'tits curieux :  

    Observation

    Le jardin de Messire Merlin.

    Le juin 2015, Cahors 46

    l’Anthidie cotonnière est petite abeille sauvage1 commune très facilement identifiable dans sa robe noire rayée de jaune. Ma délicate cotonnière a élue domicile dans une espace peuplé de thym, sarriette, sauge officinale, lavande, romarin, trèfles...ce qui m'a permis de l'observer tranquillement.

    Le garde manger bien fleuri lui assure une vie paisible enfin presque , car ce milieu floricole attire inévitablement d'autres butineurs. Et c'est Monsieur qui assure la protection du territoire ! Il est réputé être bagarreur et macho. C'est un agité, il a un vol rapide . IL patrouille inlassablement traquant l'éventuel intrus!

    Lorsqu'il m'a découvert, j'ai pu effectivement constaté que sa réputation de 'chamailleur-protecteur' n'était pas une légende. Je suis restée de marbre attendant patiemment qu'il ait terminé son inspection , j'ai malgré tout bien compris que je le dérangeais. Il n'hésite pas à s'attaquer aux abeilles charpentières pourtant bien plus 'massives' que lui ! C'est un véritable plaisir que d' observer Madame, de la voir racler avec ses puissantes mandibules les feuilles d'épiaire de Byzance3 appelées aussi  épiaire laineuse plus communément connu sous le nom d'oreilles d'ours ou encore oreilles de lapin, puis, en moins de deux minutes la boule de coton prend forme. Chargée de son précieux ballot la voilà qui s'envole. Le ballot de coton bien serré sous son abdomen2 est si lourd que le décollage est parfois périlleux !

    Elle réapparaîtra peu de temps après pour à nouveau racler le duvet des feuilles et confectionner d'autres boules végétales. Impossible pour l'instant de savoir où est le nid. J'ai construis un hôtel à insectes mais comble d'ironie la belle le dédaigne... ah, les femmes ! Les nids des cotonnières sont situés au sol sous des cailloux, dans des fissures, dans des trous du bois ou encore dans les tiges creuses de plantes. Notre cotonnière va ainsi "tricoter" une petite cellule bien douillette de la taille d'un petit dé où elle emmagasine nectar et pollen qu'elle 'brosse' de son abdomen dans la cellule. Puis elle y pond un œuf, bouche la cellule et entame la construction de la cellule suivante près de la première. Finalement elle camoufle l'entrée de son nid avec de petits cailloux ou morceaux de bois.

    Depuis, dans l'hôtel à insectes j'ai pu observer plusieurs nids de cotonnières et de solitaires... merci Mesdames .

    Les abeilles solitaires sont menacées, en mettant de simples nichoirs à abeilles conçus pour leur offrir les conditions idéales de vie on peut contribuer à redonner des habitats naturels aux abeilles solitaires. Elles sont précieuses.

     

    Sources : Inra.fr/opie-insectes.

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